Des milliers de réfugiés Irlandais en Bretagne au XVIIe siècle !
Dès 1590, les côtes bretonnes voient débarquer des Hibernois ou des Irois. « Le pays se remplit journellement d’estrangers Irlandois », écriront d’ailleurs les autorités en 1606, complètement débordées par ce formidable mouvement migratoire.
L’exil de ce peuple en proie à la persécution et à la guerre ne fait pourtant que commencer et durera jusqu’au milieu du siècle suivant.
Des destinées très diverses !
Les destinées de ces réfugiés sont très variées. Grand nombre d'entre eux se fondent dans la population locale, se marient avec des Bretons ou modifient leurs patronymes pour une meilleure insertion. D’autres, au contraire, souvent mendiants, se voient condamnés à errer de ville en ville. Certaines municipalités multiplient en effet les ordonnances pour chasser ces « indésirables » de leurs murs. Plusieurs communautés voient pourtant le jour en Bretagne dès les années 1650, notamment à Quimper, Quimperlé, Morlaix ou Brest.
Parmi ces émigrés, on rencontre des nobles, des mendiants, des philosophes, des soldats, des brasseurs de bière, des artisans, des prêtres et même des notaires...
Des noms qui sonnent breton !
Pour certaines familles, l’intégration est immédiate, de plus assortie de brillantes réussites.
Un certain Demizit, dont le nom d’origine était Dempsy, occupera par exemple la fonction de maire à Quimper en 1766.
Les Coghlan ou Cosflan se font appeler Coattelan, les Wood deviennent Dubois et les White Le Blanc.
Les Nugent (ou Nuinseann en gaélique) se font connaître sous le nom Pallut, Palud ou Lapallue, abandonnant ainsi définitivement leur patronyme d'origine.
Naturellement, ils comptent tous une très nombreuse descendance bretonne...
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